La puissance des mots

Sur terre, tout être vivant quel qu’il soit possède son propre moyen de communication. Ainsi les oiseaux chantent, les chiens aboient, les chats miaulent. D’autres espèces développent leur forme de communication basée sur des ondes comme les chauves-souris ou les dauphins. D’autres encore, comme les fourmis, utilisent des signaux chimiques. Une récente étude menée par l’Institut National de Recherche Agronomique a également mis en lumière la capacité des végétaux à pouvoir se communiquer des informations. Seul l’être humain possède le langage. Celui-ci peut être oral, écrit ou gestuel (comme par exemple la langue des signes étant utilisé par les personnes sourdes et malentendantes). Ainsi donc, le langage oral est le plus important pour nous humain. Cependant, connaissez vous l’importance et la puissance des mots que nous utilisons ?

Le langage oral est une des manières de communiquer de l’être humain. Pour cela il utilise des mots qui forment des phrases afin de mettre un sens à ce qu’il souhaite exprimer. Le processus de l’expression orale commence toujours par une pensée, une réflexion interne que nous exprimons ensuite par la parole. Pour ainsi dire, les mots sont la concrétisation de nos pensées. Pour que nous puissions nous comprendre il est donc important de choisir correctement ses mots et ainsi éviter les interprétations qui seraient à l’opposé de ce que l’on souhaite exprimer.

Les mots que nous choisissons, consciemment ou non, sont le reflet de notre état d’esprit. Ainsi lorsque nous utilisons l’expression « il faut que » cela reflète notre tendance à considérer nos actions comme des contraintes par exemple. Ou encore les mots comme « jamais » ou « toujours » que nous pouvons utiliser par moment et qui semblent graver à vie des comportements sans se donner la chance que cela puisse en changer. Comme notre cerveau ne distingue pas ce qui est réel, imaginaire, symbolique ou virtuel, chaque mot ou expression répétés va s’inscrire au fur et à mesure jusqu’à s’ancrer au plus profond de nous, qu’ils soient négatifs ou positifs.

Autre particularité de notre cerveau, c’est qu’il n’entend pas la négation. L’être humain va retenir uniquement le verbe et obstruer la négativité. Cela peut se vérifier avec des expériences assez simples : demandez à quelqu'un de ne pas se retourner, de ne pas imaginer un éléphant rose ou encore demandez à un enfant de ne surtout pas toucher au four… Il est donc important de veiller à utiliser un champ lexical qui relève du positif et de tourner ses phrases dans le sens d’une action constructive. Au lieu de dire à votre enfant « ne court pas » préférez la formule « marche doucement ». Cela peut demander une certaine gymnastique intellectuelle qui s’acquière en pratiquant la pensée positive autant que possible.

Pour commencer, voici quelques exemples de transformations que vous pouvez utiliser au quotidien[1] :

Formulation négative Formulation positive

C’est pas mal C’est bien

Je suis nul… Je suis distrait…

C’est pas bête C’est intelligent…

Personne n’est intéressé ? Est-ce que ça intéresse quelqu’un ?

N’aie pas peur ! Aie confiance !

C’est toujours pareil ! C’est très souvent la même chose !

Ce principe d’action positive est un des fondements de la sophrologie. Afin de provoquer des prises de consciences, nous axons le travail autour d’exercices faisant appel à des capacités présentes et que nous développons à partir d’affirmations positives.

Vous avez un rendez-vous important dans votre journée, comme un entretien d’embauche ou un examen scolaire, et vous stressez ? Prenez 2 minutes pour fermer les yeux et respirer profondément. Répétez dans votre tête « Je suis détendu pour ce moment[2] ».Faites le 3 fois et vous irez à votre rendez-vous beaucoup plus détendu.

[1]Extrait modifié du livre « Le pouvoir des mots…qui me libèrent ! » de Jacques MARTEL. [2]Ou tout autre mantra positif